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Projet WAYANA-PALASSISSI
Contexte

En Guyane française, dans la région du Haut-Maroni, des enfants Amérindiens vivent dans des villages isolés, au cœur de la forêt amazonienne, sans autre moyen de communication que le fleuve.

Dans chaque village, l’école constitue le principal espoir pour les enfants d’échapper à la marginalisation sociale consécutive à une occidentalisation empirique de leur environnement et de leur mode de vie.

Au-delà de la scolarisation en classes primaires, au cœur de leur village, bon nombre d'enfants accéderont au collège et seront alors confrontés à d'autres milieux, hors de leur lieu de vie, de leur culture. Ils se trouveront en situation de compétition scolaire et de choc culturel (voire victimes de racisme). Les moyens accordés aux écoles 'de forêt' sont très insuffisants et leur fonctionnement très précaire (entre autres, pas d'eau ni électricité). Ces conditions ne permettent pas aux enseignants, malgré leur dévouement, de préparer les enfants dans des conditions minimales permettant de réussir la poursuite de leur scolarité.

Dans le même temps, les enfants n'ont plus la possibilité ou n'éprouvent plus le besoin de consacrer le temps nécessaire à l'apprentissage du savoir-faire traditionnel et de leur patrimoine culturel.

Pourquoi ce projet ?

L'association Solidarité Guyane s'est fixé pour objectif d'aider les populations Amérindiennes à comprendre la civilisation occidentale, ses mécanismes et ses travers afin de mieux prendre conscience de la richesse de leur propre culture et de la nécessité de préserver un mode de vie adapté à leur environnement.

L'action de Solidarité Guyane est principalement orientée vers les plus jeunes car, d'une part ils sont les plus fragilisés par une dérive de la structure sociale de leur milieu et par des tentations illusoires et d'autre part ils sont le devenir de leur communauté, tout en ayant le devoir de maintenir les valeurs traditionnelles qui ont permis à leurs ascendants de survivre dans un milieu hostile.

Nous devons donc les aider à se prendre en charge, pour ne pas qu'ils tombent dans le piège de l'assistanat, en valorisant leur culture, leur spécificité et leur potentiel tout en démystifiant un occident dont ils ne perçoivent que la lumière et non les ombres.

Ainsi, en comprenant mieux les autres et leur mode de vie, ils percevront mieux la nécessité de préserver leurs propres valeurs, voire de les faire évoluer mais dans leur contexte social, culturel et environnemental.

Nous avons proposé de permettre à des enfants issus de plusieurs villages particulièrement défavorisés (sans structure de santé, sans équipements sanitaires, sans électricité et avec un seul puits) du Haut-Maroni et du Tampoc de réaliser un voyage pédagogique en métropole.

Organisation

Préambule :

Notre parfaite connaissance de l’environnement, des populations et de leur culture nous a permis de prendre toutes les précautions visant à ne pas perturber leur sensibilité et leur perception des choses. Le programme du séjour, préparé avec les conseils d'enseignants, avait une vocation essentiellement pédagogique et tous les thèmes traités avaient un lien direct avec leur vie quotidienne et l'utilisation de produits occidentaux introduits dans leur mode de vie (exemples : le processus complet de fabrication de produits manufacturés ou alimentaires) .

Constitution du groupe :

Afin de ne pas privilégier plus particulièrement un village, il avait été décidé de constituer un groupe d'enfants issus de différents villages. Les villages retenus pour l'opération ont été ceux n'ayant pas déjà bénéficié d'un voyage pédagogique hors de leur région.

Pour des raisons de transport, le nombre d'enfants a été limité à 6 plus une accompagnatrice, pour tenir compte du nombre maximum de passagers dans un minibus (9).

La répartition était la suivante : un garçon et une fille des villages d'Elahé, de Kayodé, de Taluwen-Twenké.

Plusieurs formalités ont été à accomplir : autorisations administratives de sortie de la Guyane pour les enfants, visites médicales et mise à niveau éventuelle des vaccinations, préparation des enfants au voyage.

Critères de choix retenus :

Le choix des enfants participants a été effectué localement selon des critères définis, par les enseignants des écoles concernées et les villageois, parmi les élèves de CM2 (sachant que ces enfants véhiculaient l'image de leur culture et de leur identité et sont porteurs du devenir de leur communauté).

Ce qui est demandé aux enfants :

Apporter des objets représentatifs de leur savoir-faire ou de leur culture (si possible qu'ils avaient fabriqués eux-mêmes),

Tenir un journal de bord pendant tout leur séjour,

A leur retour : commenter leur séjour au sein de leur école et de leur village (avec l'aide de leur journal de bord et un support vidéo).

Le séjour :

Les dates du séjour (déterminées localement) ont été fixées première quinzaine de juin, donc une durée de 2 semaines (plus une semaine pour les délais de transport).

Programme :

Fréquentation d'une école de métropole (région parisienne et province),

Visite de différents sites à caractère culturel,

Visite de sites industriels, port de pêche, fermes,

Découverte de Paris (sous ses différents aspects),

Présentation d'un village et de son organisation sociale et administrative,

Ateliers artisanaux (boulangerie, poterie, artisanat traditionnel, …).

Encadrement du séjour :

Sous la responsabilité de l'association Solidarité Guyane, assistée d'une accompagnatrice Amérindienne,

Hébergement en milieu familial,

Pendant tout le séjour nous étions équipés d'un fax pour envoyer régulièrement des nouvelles aux familles via nos correspondants à Maripasoula.

Equipements :

Un sac de voyage et un sac à dos ont été envoyés aux participants avant leur départ,

Des vêtements adaptés au climat de la métropole ont été fournis à leur arrivée.

Budget :

Le coût de ce projet a été de 57 000 F, soit environ 8000 F par participant.

Son financement était assuré par les ressources propres de l'association et les dons de partenaires privés (donc non subventionné).


"Le chemin entre l'indifférence et le mépris n'est pas bien long,

il est le même entre le mépris et le racisme"

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